Pourquoi faut-il créer une bannière cookie ?
En tant que responsable web, vous n’êtes pas sans savoir qu’une nouvelle législation est en cours quant à la collecte de données sur les sites web. En effet, la CNIL a émis de nouvelles recommandations le 1er octobre 2020 qui prendront effet dès le 1er avril 2021. Pour tous ceux d’entre vous qui n’utilisez pas un outil de webanalytics exclu de l’obligation de recueil de consentement, comme le sont Matomo et AT Internet, il sera alors impératif d’inclure à la navigation de votre site une bannière cookies. Pour rappel, l’enjeu est donc de soumettre le tracking de vos utilisateurs à leur accord, ce qui implique la perte du suivi d’une partie de vos utilisateurs, à savoir en moyenne 30% de votre trafic.
Cette perte étant variable selon votre typologie de site web et de business, mais pas seulement. Désormais digital marketeur aguerri, vous connaissez les enjeux de l’UX design et de l’ergonomie dans la création d’une expérience utilisateur plaisante.
Il est donc essentiel de créer une bannière qui va éclairer vos visiteurs sur le consentement qu’ils s’apprêtent à donner et à leur donner envie de vous faire confiance. Une bannière peu claire, agaçante, des CTA pas suffisamment mis en valeur constituent des facteurs supplémentaires qui risquent d’accroître la perte de votre suivi de données.
Voici donc nos recommandations pour construire une bannière cookie en conformité avec la CNIL tout en maximisant votre taux d’opt-in.
Comment maximiser le taux d’opt-in sur une bannière cookie ?
Rendre visible votre bannière cookie
Si vous souhaitez obtenir un maximum le consentement de vos utilisateurs, il faut commencer par s’assurer qu’ils voient votre dispositif de choix. De nombreux sites optent pour une bannière très fine en bas de page, avec deux à trois lignes de texte. Or, plus une bannière contraint la navigation, plus on a de réponses de la part des utilisateurs. Il est donc primordial que l’on voit votre bannière dès l’arrivée sur votre site-web. Toutefois, veillez à travailler l’aspect général afin que la bannière ne soit pas agressive ou agaçante. Attention également à rester dans une juste mesure. Il est hautement déconseillé par la CNIL de bloquer l’accès au site, autrement dit de mettre en place un cookie wall sans une justification pertinente.
La bannière doit donc s’étendre sur ⅓ de l’écran au minimum. L’utilisation d’un overlay est également un bon moyen pour mettre en avant votre bannière cookies. Il s’agit d’un filtre non opaque qui vient griser le contenu en dehors de la bannière pour attirer l’attention.
La saillance de votre bannière passe également par un choix de couleurs adaptées : nous vous recommandons de choisir les couleurs en cohérence avec la charte de votre site, sans que la bannière ne se fonde visuellement dans la page.
Réaliser une bannière cookies claire et simple
Le principe de “less is more” s’applique dans notre cas de création de bannière cookies. Que vous optiez pour un format bannière en bas d’écran ou de pop-in centrée, il est essentiel de simplifier au maximum le “premier écran” de votre bannière.
En effet, la CNIL permet d’avoir une bannière disposant de plusieurs écrans, notamment pour la personnalisation du consentement. Ainsi, il est préférable de ne pas complexifier l’apparence du premier écran avec des possibilités multiples. Une apparence compliquée a pour conséquence directe la chute du taux d’opt-in.
Rester identifiable
Gardez en tête qu’il est important de rassurer l’utilisateur afin de favoriser son accord. L’apparition d’une pop-in sur l’écran difficile à identifier peut être perçue par l’utilisateur comme un risque. L’utilisateur qui atterrit sur votre site doit comprendre que votre bannière cookies fait bien partie de l’expérience de navigation. D’où l’importance de travailler la cohérence du design. Placer votre logo en haut à gauche de votre bannière cookies est un bon moyen de faire comprendre à l’utilisateur de quoi il s’agit et ainsi, d’éclairer davantage son consentement et de le rassurer.
Travailler les boutons
Recommandations sur le format
Vous vous en doutiez probablement, c’est un cas d’école dans l’étude de l’impact de l’ergonomie sur l’expérience utilisateur : la disposition et l’apparence des CTA (call to action) revêtent une importance toute particulière. C’est d’ailleurs surement le premier élément auquel vous avez pensé pour améliorer votre taux d’opt-in. Placer des boutons de façon non-symétrique est une disposition validée par la CNIL et qui permet d’augmenter le taux d’opt-in. C’est-à-dire de ne pas présenter Tout accepter et Tout refuser dans deux boutons se faisant face. On estime en moyenne un gain de +5% d’après les A/B tests présentés par Commanders act lors du Privacy Summit #2)
En outre, si vous portez votre choix sur les boutons “Tout accepter” et “Tout refuser”, l’utilisation du code couleur vert et rouge est recommandée (en moyenne +4 points de pourcent d’après les tests Commanders act)
Recommandations sur le wording
Remplacer le wording “Tout refuser” sous forme de bouton par un lien “Continuer sans accepter” maximise l’opt-in (en moyenne +10 points de pourcent d’après les tests Commanders act). Nous recommandons donc d’opter pour un bouton d’acceptation en bas de bannière cookies et un lien permettant le refus situé juste au-dessus de ce dernier.
Par ailleurs, l’emploi de deux verbes d’action sur le bouton d’acceptation favorise également l’opt-in, avec par exemple “accepter et fermer” ou encore “accepter et poursuivre” (en moyenne +5 points de pourcent d’après les tests Commanders act).